Édition du vendredi 20 novembre 2009
Brice Hortefeux justifie le calendrier général des réformes par la nécessité d'une longue et profonde concertation avec les parlementaires et les associations d'élus
Clôturant hier le 92e congrès des maires (voir nos autres infos de ce jour), Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales, a tenté de justifier le calendrier général des réformes, notamment le fait que la réforme de la taxe professionnelle soit engagée avant la réforme institutionnelle et la clarification des compétences, par la nécessité dune longue et profonde concertation avec les parlementaires et les associations délus, au cours de lannée 2010.
Or, a-t-il rappelé, le Sénat est déjà saisi du volet institutionnel de la réforme, avec notamment la création du conseiller territorial et les modalités de son élection.
Viendra, ensuite, dans un deuxième temps, celui de la clarification des compétences, «qui est absolument fondamentale». Le projet de loi relatif à la réforme des collectivités territoriales, a-t-il rappelé, «maintient la clause de compétence générale des communes et prévoit dans son article 35, que dans un délai dun an à compter de sa promulgation de cette première loi institutionnelle, une seconde loi traitera la question des compétences, en précisant celles des départements et des régions. Il sagissait de fixer un terme à ce chantier pour quil ne soit pas retardé et différé tant il est nécessaire.»
Ainsi, la réussite du «chantier» passe, selon le ministre, dune part par son lancement «sans attendre » et, dautre part, en «sassurant que les parlementaires, députés et sénateurs, ainsi que les associations nationales délus puissent être forces de propositions.»
A cette occasion, le ministre a annoncé quà linstar de la réforme de la TP, qui fera lobjet dune «clause de revoyure» en 2010, cette réflexion sur les compétences «se tiendra au premier semestre 2010, pour un premier bilan à lété 2010.» Elle prendra la forme de «groupes thématiques et transversaux associant parlementaires et associations nationales délus chargés de proposer au Gouvernement des schémas dévolution de la répartition des compétences.» Ils pourront sappuyer pour cela sur les différents rapports publics publiés ces dernières années. «Je pense notamment au rapport du sénateur Claude Belot», a-t-il indiqué.
Enfin, revenant sur la création du conseiller territorial quil a qualifiée de «réforme fondamentale», il a estimé que «les maires en seront les premiers bénéficiaires.» Selon lui, les maires auront un «interlocuteur unique, ancré dans le territoire et qui pourra mettre en cohérence laction du département et de la région.»
De la même manière, a souligné Brice Hortefeux, «cest une réforme qui confèrera aux départementaux ruraux une meilleure représentation au sein des assemblées régionales quaujourdhui. Demain, le plus petit département de France ne comptera jamais moins de 15 conseillers territoriaux.»
Il a aussi tenu à souligner que les départements «pourront toujours intervenir pour aider les petites communes, en particulier pour léquipement rural et pour les soutenir dans lexercice de leurs compétences. Ces principes sont inscrits dans la loi depuis les premières lois de décentralisation, et personne nenvisage de les remettre en cause.» De la même manière, a-t-il promis, «pour les communes les plus modestes mais qui portent des projets structurants, le Gouvernement nentend pas revenir sur la règle permettant dobtenir jusquà 80% de cofinancements: notre objectif, cest de faciliter les tours de table, daccélérer les projets, pas de réduire les initiatives locales.»
Pour lire le discours de Brice Hortefeux, voir lien ci-dessous.
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